Disposer d’une pension bonne et fiable est devenu ces derniers mois un sujet brûlant. Le public nourrit des doutes sur l’efficacité des régimes de retraite susceptibles de voir le jour à l’avenir. La retraite des plus de 50 ans également est devenue un sujet très discuté. A mesure que l’incertitude croît, nombreux sont ceux qui prennent conscience qu’il est absolument essentiel d’avoir un régime de retraite à la fois stable et fiable.

La situation belge

En Belgique, la pension légale est très basse : la pension légale du Belge s’élève en moyenne à 1.050 euros. L’écart avec les pays voisins est pour le moins important – entre 11 et 43 %. Une recherche menée en 2015 a permis d’établir qu’un travailleur allemand dont la carrière a eu exactement la même longueur et qui a gagné exactement le même montant qu’un travailleur belge bénéficie d’une pension légale supérieure de 11,66 %. Cet « écart de pension de retraite » passe à 41,96 % avec le Luxembourg et même à 43 % avec la France. Aux Pays-Bas également, la pension légale est sensiblement plus élevée que chez nous. Des chiffres qui révèlent toute l’importance pour le Belge de penser au deuxième pilier (la pension complémentaire), mais aussi au troisième pilier (l’épargne-pension).

La pension complémentaire

En ce qui concerne le deuxième pilier de pension, votre employeur peut la constituer pour vous. Si vous êtes indépendant, vous pouvez la constituer vous-même tout au long de votre carrière. Une fois atteint l’âge de la retraite, cette pension complémentaire peut vous être versée en une fois, sous forme de capital, ou être étalée dans le temps, par exemple sous la forme d’une rente mensuelle. La pension complémentaire existe sous plusieurs formes différentes : votre employeur peut prendre une assurance-groupe pour ses employés. Les indépendants, pour leur part, peuvent contracter une pension complémentaire libre pour indépendants (PCLI) ainsi qu’un engagement individuel de pension (EIP). Des montants sont versés à une institution de retraite afin de constituer la pension complémentaire. Il peut s’agir d’un fonds de pension ou d’une compagnie d’assurance (= assurance-groupe). De nos jours, les gens changent beaucoup plus souvent d’employeur et cette tendance a un impact sur votre pension. Il est important de bien vous tenir au courant. Votre courtier d’assurance peut vous y aider.

Pour les salariés, il existe des plans de retraite du type « prestations définies » et des plans de retraite de type « contributions définies ». Dans le cas des « prestations définies », le montant que vous recevrez lors de votre départ à la retraite est fixé à l’avance : il dépendra notamment du nombre d’années que vous avez travaillé et du niveau de votre salaire. Une autre option consiste à utiliser un capital qui équivaut au montant de votre dernière paye mensuelle, multipliée avec le nombre d’années de services auprès de l’employeur. Le montant en question peut aussi prendre la forme d’une rémunération annuelle (une rente) égale à un pourcentage de votre salaire moyen sur toute votre carrière, et cela pour chaque année de cette carrière. Dans le cas du plan de retraite à contributions définies, le seul élément qui est déterminé est la cotisation qui doit être versée mensuellement à l’institution de retraite. Les montants payés sont placés et votre pension complémentaire dépend du profit réalisé avec ces placements. Ce profit est aussi appelé le rendement ou le taux d’intérêt. La pension complémentaire que vous recevez en définitive est donc fonction du résultat de ces placements, ce qui signifie que le montant peut varier fortement.

Pour les indépendants, le montants des prestations et des contributions n’est généralement pas fixé comme pour les salariés, mais au choix des souscripteurs.  Les limites étant les règles fiscales distinctes d’application pour la PLCI et pour l’EIP.

L’épargne-pension

Dans le cadre du troisième pilier de pension, vous constituez vous-même une pension complémentaire en bénéficiant d’avantages fiscaux. L’épargne-pension se fait via un fonds d’épargne-pension ou via une assurance épargne-pension. Dans le cas du fonds d’épargne-pension, le rendement est fonction des résultats boursiers. L’avantage fiscal potentiel peut atteindre 30 % (+ l’impôt communal). L’épargne via une assurance épargne pension peut être  une option plus sûre, car son rendement n’est pas obligatoirement lié à la bourse ou aux marchés financiers : le souscripteur peut opter pour une assurance à rendement garanti agrémenté d’une participation bénéficiaire Pour ceux qui en font le choix les assureurs proposent toutefois aussi des formules d’épargne pension liées à des fonds d’investissement. Comme pour un fonds d’épargne-pension, vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal qui peut atteindre 30 % (+ l’impôt communal).

Quatrième pilier de pension

En plus des formules classiques comme l’épargne-pension, un nombre toujours croissant de Belges se chargent personnellement de la constitution de leur pension complémentaire sans y être incités fiscalement. Il s’agit du quatrième pilier de pension. Ce pilier peut prendre autant de formes qu’il existe de formules d’épargne. Citons entre autres :

  • Les comptes-épargne, les comptes à terme, les bons de caisse ;
  • Les valeurs mobilières : les actions et obligations, mais aussi des produits plus complexes comme des options des warrants ou des swaps…
  • Les fonds de placement : sicavs, sicafis, etc.
  • Les assurances-vie branche 21 (capital garanti) ou branche 23 (capital non garanti).

Trouver la bonne formule d’assurance est un travail sur mesure

Vu la diversité des produits proposés et  du paysage de l’assurance, le consommateur éprouve souvent de grandes difficultés à trouver les produits qui lui conviennent. Un courtier en assurances peut donc vous aider et composer pour vous une solution sur mesure. Le courtier en assurances tient compte d’un large éventail de facteurs, comme par exemple le statut du travailleur-client, de l’indépendant ayant sa société prestant ses activités en  personne physique. En outre, le courtier en assurances réalise toujours une analyse de risque élargie et tient compte des risques qui peuvent survenir dans le futur (un décès ou une incapacité de travail, par exemple). Il sera également tenu compte des préférences personnelles : vous seriez prêt à travailler plus longtemps pour améliorer votre pension ou préférez-vous prendre votre retraite plus tôt ? Enfin, un courtier en assurances veille aussi à ce que vous tiriez le plus grand avantage fiscal possible de vos choix en matière de pension.