11 Janv 2022

La voiture reste le moyen de transport le plus utilisé. D'après une enquête de l'institut VIAS, 80 % des Belges se déplacent au volant d’une voiture. La voiture demeure le moyen de transport le plus prisé du pays, même si les Belges optent de plus en plus pour d'autres formes de mobilité.

Quelles sont les grandes tendances ?

Selon le Baromètre de la mobilité réalisé en 2019 par l'institut VIAS, 16 % des 1.000 personnes interrogées envisageaient d’acheter une voiture électrique dans les trois ans ; dans 80 % des cas, le prix excessif était la principale raison pour laquelle elles n'avaient pas (encore) franchi le pas. La voiture électrique fera-t-elle une percée définitive en 2022 ?

Les compagnies d'assurance surfent en tout état de cause sur la tendance, en accordant une réduction sur les primes d’assurance des voitures électriques (et de toutes les voitures économiques en énergie). Les pouvoirs publics mettent eux aussi la main à la poche.

En Flandre par exemple, les voitures électriques sont exonérées de taxe de mise en circulation et de taxe de circulation. En Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale, ces taxes sont de 65,5 euros et 83,95 euros respectivement.

Les salariés qui optent pour un véhicule électrique bénéficient d’un avantage en nature ; quant aux indépendants et aux entrepreneurs, ils sont autorisés à déduire l'intégralité des coûts. Le législateur a toutefois introduit des modifications, lesquelles ont été publiées au Moniteur belge le 3 décembre 2021.

Quelles sont les modifications dans le cas des voitures particulières ? (source : www.egear.be)

  1. À partir de 2026, les sociétés ne seront plus autorisées à déduire intégralement que les dépenses relatives à des voitures sans émissions (voitures entièrement électriques ou à hydrogène).
  2. Les voitures neuves achetées avant le 1er juin 2023 (la date de la signature du bon de commande/du contrat faisant foi) continueront toutefois de bénéficier de la fiscalité avantageuse. En d'autres termes, si vous achetez une nouvelle hybride plug-in le 31 mai 2023, elle restera en principe déductible à 100 % jusqu'au bout. La consommation de carburant ne sera en revanche plus déductible qu’à raison de 50 % dès le 1er janvier 2023.
  3. La déductibilité des voitures avec émissions (diesel, essence, hybrides, hybrides plug-in, CNG, LPG, etc.) achetées entre le 1er juillet 2023 et le 31 décembre 2025 inclus diminuera au fil du temps : elle sera plafonnée à 75 % en 2025, à 50 % en 2026, à 25 % en 2027 et nulle en 2028. À partir du mois de juillet 2023, les entreprises seront donc encouragées à préférer les voitures entièrement électriques aux hybrides plug-in.

Moins de kilomètres = prime d'assurance réduite

Le recours moins fréquent à la voiture est une autre des tendances constatées. Le télétravail n'y est évidemment pas pour rien. Les conducteurs qui roulent peu (moins de 10.000 km par an, par exemple) peuvent bénéficier d'une réduction sur leur prime d'assurance. Cette mesure vaut aussi pour les personnes qui combinent voiture et moto : dans leur cas, la réduction sur l'assurance de la moto peut largement dépasser 50 % (pour autant qu'un certain nombre de conditions soient réunies, naturellement).

La mobilité douce gagne du terrain, mais les accidents aussi

Troisième constatation : la mobilité douce gagne du terrain. Les Belges optent de plus en plus pour d’autres formes de mobilité, comme la moto, le vélo et la trottinette (électriques) et le monoroue.

Le paysage de la mobilité est en pleine évolution, ce qui a des répercussions sur les polices d’assurance, dès lors qu’elles sont appelées à couvrir des risques différents ou nouveaux. L’on peut par exemple observer une augmentation du nombre d’accidents de vélo, sans parler des dommages causés aux vélos électriques. Or un vélo électrique coûte vite plusieurs milliers d’euros.

Une multitude d’assurances vélo voient le jour. Comme pour l’assurance omnium auto, le marché propose différentes formules. Il est donc important de bien vérifier les conditions avant de souscrire une assurance vélo tous risques. Quelle indemnité est versée en cas de perte totale ou de vol de mon vélo ? Que se passe-t-il si le GPS de mon vélo est volé ? Dans quels pays mon vélo est-il assuré ?

C'est surtout dans le domaine de la mobilité douce, comme le vélo, la trottinette, la marche, etc., que l'on constate une augmentation sensible du nombre d'accidents avec dommages corporels. Près d'un accident sur cinq se produit dans la circulation. Selon une étude réalisée par un grand assureur belge, entre 2018 et 2020, la victime devra supporter elle-même l'ensemble des coûts (après intervention de la caisse d'assurance maladie) en cas d'un accident sur deux. En outre, il est naïf de penser que la mutualité remboursera tous les frais. La même étude montre que dans près de 3 accidents sur 10 (29%), les personnes interrogées estiment les coûts qu'elles ont dû supporter elles-mêmes à plus de 500 euros, voire à plus de 1 000 euros dans 7% des accidents.

Conclusion : n'oubliez surtout pas de vous entretenir de votre mobilité avec votre courtier en assurances : il vous aidera à souscrire les assurances nécessaires et à mettre à jour les polices existantes.