21 oct 2019

Vous le lisez dans les journaux, vous l'entendez à la radio ou à la télévision : les Belges craignent de ne pas pouvoir maintenir leur train de vie après leur retraite. Et ce ne sont pas seulement les travailleurs « âgés » qui s'en inquiètent. Cette préoccupation concerne aussi la moitié des jeunes Belges, selon une enquête de l'OCDE.

Les Belges ont raison de se faire du souci. Les chiffres ci-dessous le démontrent à suffisance. Selon le quotidien « La Dernière Heure », la pension moyenne d'un salarié en Belgique n'est que de 1 301,42 euros et celle d'un indépendant de 709,42 euros à peine. Ces montants sont nettement inférieurs aux retraites versées dans les pays voisins (France, Pays-Bas et Luxembourg). Pour savoir à combien s'élèvera votre pension, ne manquez pas de consulter www.mypension.be. Si ce site web vous rebute quelque peu, n'hésitez pas à vous adresser à votre courtier d'assurances. Il vous aidera à trouver les informations nécessaires.

Mais d'autres chiffres suscitent une inquiétude légitime : toujours selon ce quotidien, 30 % des pensionnés doivent se contenter d'un revenu inférieur au seuil de pauvreté et doivent donc puiser en moyenne 400 euros dans leur épargne pour boucler leurs fins de mois. Et ce bas de laine ne leur permet pas pour autant de conserver le niveau de vie dont ils jouissaient avant leur départ à la pension.

Moralité de l’histoire : on n'est jamais trop jeune pour préparer sa pension

La moralité de l’histoire est qu'on n'est jamais trop jeune pour penser à se constituer une pension complémentaire. L'État encourage d'ailleurs tous les Belges à se constituer une pension complémentaire en leur octroyant des avantages fiscaux, notamment par le biais d'un prélèvement favorable sur le capital versé.

Votre courtier d'assurances vous aide à trouver le bon véhicule pour doper votre pension

Vous pouvez, par exemple, commencer par souscrire une épargne-pension dès votre 18e anniversaire. Vous avez le choix entre deux plafonds pour l’épargne-pension. Pour 2019, ceux-ci s’élèvent à 980 euros assortis d’un avantage fiscal de 30 % et à 1 260 euros assortis d’un avantage fiscal de 25 %. L'épargne-pension vous permet donc de verser au maximum 1 260 euros, indépendamment de vos revenus. En d’autres termes, outre le rendement que peut produire l’épargne-pension, vous récupérez 294 euros ou 315 euros d’impôts. Attention, il convient de s'arrêter quelques instants sur les versements entre 980 et 1 260 euros. Si vous versez 1 000 euros, vous bénéficiez d'une réduction d'impôts de 25 %, soit de 250 euros, un montant inférieur donc à celui obtenu pour un versement égal au premier plafond de 980 euros.

Vous ne devez pas payer le même montant chaque année. Vous pouvez aussi n’effectuer aucun paiement une ou plusieurs années. Le contrat doit en revanche avoir une durée de 10 ans et vous devez effectuer au minimum 5 versements pour 5 années différentes sur le contrat.

Vous pouvez combiner l’épargne-pension avec l’épargne à long terme (assurance-vie), sur laquelle vous pouvez également bénéficier d’un avantage fiscal non négligeable allant jusqu’à 705 euros (max. 30 % sur un versement maximum de 2 350 euros) selon votre revenu. Pour autant que vous n'ayez pas déjà rempli tout votre panier fiscal. Ce panier comprend entre autres la réduction d'impôts pour les amortissements du capital, les intérêts de votre emprunt et les primes de l'assurance solde restant dû du crédit hypothécaire de votre habitation propre. La législation en la matière varie d'une région à l’autre.

Mais cela ne s’arrête pas là, car le gouvernement déploie encore d'autres d’efforts afin de favoriser la constitution des pensions. Le 27 mars 2019 est entrée en vigueur la Pension libre complémentaire pour les travailleurs salariés (PLCS), une nouvelle forme d’épargne-pension. Cette assurance s’adresse aux personnes qui n’ont pas ou peu accès au système de constitution d’une pension complémentaire ou d’une assurance-groupe par le biais de leur employeur.

cotisations de la PLCS sont donc retenues sur le salaire net du travailleur salarié. La cotisation est limitée à 3 % du salaire de référence ou à 1 600 euros si les 3 % du salaire de référence sont inférieurs à ce montant. La réduction d’impôts pour les versements s’élève, pour la PLCS, à 30 %, soit le même taux que pour l’épargne-pension pour un versement de 980 euros. Sur www.mypension.be, vous pouvez voir le montant maximum de la prime que vous pouvez verser pour la PLCS.

Et quid si ces assurances ne suffisent pas ?

En définitive, les moyens nécessaires pour maintenir son « train de vie » varient d'une personne à l'autre. Que voulez-vous faire pendant votre retraite ? Quels rêves caressez-vous ? Il est possible que les assurances fiscalement avantageuses ne suffiront pas et que vous deviez épargner davantage. Pour constituer cette épargne supplémentaire, il existe les assurances du 4e pilier. Il s'agit d'assurances d'épargne ou de placement (allant de sans risque à très risquées) ou encore d'assurances-vie sans avantage fiscal. Dans le cas de ces assurances « non fiscales », si vous ne bénéficiez d'aucun avantage fiscal au niveau de la prime, vous ne subissez pas non plus de taxation sur le capital versé à l'échéance. Mais attention : si vous avez choisi par exemple de pratiquer l'épargne-pension sans avantage fiscal, vous devez effectuer tout de même une démarche administrative : demander le document 276 C1 (B) au bureau local de l'administration fiscale et le transmettre à votre compagnie d'assurances via votre courtier. Dans ce cas, le contrat est exonéré du prélèvement anticipé de 8 % visant l'épargne-pension.

Pour de plus amples informations sur l'éventail de ces assurances et de leur fiscalité, veuillez vous adresser à votre courtier d'assurances. Il n'est pas lié à une institution financière et peut donc vous conseiller à ce sujet en toute transparence et indépendance.

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